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Le tissu urbain
situé entre le palais de justice et le faubourg
Sainte-Marguerite a subi des bouleversements
considérables à la fin du XIXe siècle. Le plan
ci-dessous représente la configuration des lieux
en 1827, à la veille de l'indépendance de la
Belgique ; consultez-le quand il est
fait référence dans les explications à des rues
aujourd'hui disparues :
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1 : la place
Saint-Lambert / 2 : la rue
Pierreuse / 3 : les
degrés Saint-Pierre / 4 : la
rue Saint-Pierre /
5 : la rue Neuve /
6 : la rue des Ravets /
7 : la rue Salamandre /
8 : la rue Fond
Saint-Servais / 9 : la
rue Table de Pierre /
10 : la rue Devant
Sainte-Croix / 11 : la
rue Saint-Hubert /
12 : le mont
Saint-Martin / 13 : la
rue Saint-Séverin /
14 : la rue Fond de
l'Empereur / 15 : la rue
Agimont.
A : le palais
de justice / B : la Cour
d'appel / C : les
anciennes écuries du palais devenues une
caserne / D : l'église
Saint-Clément désaffectée /
E : l'ancienne
collégiale Saint-Pierre en cours de démolition
/ F : l'église
Saint-Servais / G : la
collégiale Saint-Croix /
H : l'ancien couvent des
Bons Enfants (devenu le siège de
l'administration provinciale) /
I : l'ancien couvent des
Filles de Sainte-Claire.
Le rectangle rouge
délimite approximativement l'espace occupé de
nos jours par les places des Bons Enfants et
du Cadran ; l'ovale préfigure
l'emplacement de l'actuelle gare du Palais.
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SÉRIE
1 : le chemin de fer de ceinture.
La
seconde moitié du XIXe siècle connaît l'essor des chemins
de fer. En 1865, on ouvre une ligne pour relier Liers à
Vivegnis, tronçon qui permet de recevoir des convois en
provenance des Pays-Bas, via Hasselt et Tongres. Voilà la
lisière nord-est de Liège, industrielle, desservie par le
rail ; on décide alors de la relier aux Guillemins (où une gare
existe depuis 1842) par une voie ferrée de ceinture.
Cette
jonction Vivegnis-Guillemins entraîne le
percement de plusieurs tunnels, sous la colline de Pierreuse
et sous le Publémont. Ce chantier d'envergure, de la
première adjudication à l'inauguration de la ligne, va
durer de 1869 à 1877.
Le première de
ces deux vues date d'avant 1870 ; la seconde, de
1900. L'aménagement du chemin de fer de ceinture
a profondément modifié les alentours du palais
de justice
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Ces immeubles
formaient l'angle de la rue des Ravets (1) et
de la rue Salamandre (2). Ils ont été démolis
lors du chantier de la voie ferrée de
ceinture. Le muret longeait la rue Table de
Pierre, rebaptisée rue de Bruxelles en 1877.
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En février 2007,
pendant la construction des annexes du palais
de justice.
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Le percement du
tunnel sous Pierreuse en 1873.
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Une foule de
curieux vers 1900.
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En juillet 2008. La
tête du tunnel n'est plus apparente.
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Retour au
chantier de la fin du XIXe siècle, avec cette
vue du Fond Saint-Servais éventré.
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Ci-contre, le chantier vu
depuis la rue Pierreuse :
1 : l'église Sainte-Croix.
2 : la basilique Saint-Martin.
3 : l'église Saint-Servais.
4 : la future tranchée du chemin
de fer.
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Le même endroit
en 1982 et 2008.
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SÉRIE
2 : la première gare du Palais.
Les
Guillemins sont loin du centre-ville. Dès 1847, les
autorités songent à établir une gare au cœur même de la
cité, mais il faut attendre 1871 pour que le conseil
communal décide de la faire
construire près du palais des princes-évêques, dans le
cadre des travaux relatifs au chantier du chemin de fer de
ceinture.
La
première gare, dès 1877, est une modeste construction de
briques, bois et bitume :

La première
gare du Palais et ses annexes à la fin du XIXe
siècle.
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Le même endroit
en juin 2004.
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Le tunnel à la
fin du XIXe siècle.
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En septembre
2003.
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Un train à
vapeur sortant du tunnel sous Pierreuse, vers
1900.
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Le même endroit
en mai 2006, avec une locomotive Diesel.
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Du côté des
quais en 1904.
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En octobre
2003.
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En mars 2008,
pendant les travaux d'extension du palais de
justice.
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SÉRIE
3 : la gare de 1905.
À
l'aube du XXe siècle, la gare du Palais est jugée indigne
d'une ville qui se prépare à accueillir de nombreux
visiteurs à l'occasion de l'Exposition
universelle prévue pour 1905.
La
construction intiale est remplacée par un bâtiment
néogothique, en harmonie avec l'aile du palais qui abrite
le gouvernement provincial.
Sur cette carte
postale « Belle Époque », le bras de la
dame s'appuie sur une vue du tunnel sous
Pierreuse avant 1905.
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Le même endroit
après 1905, avec la gare construite à l'occasion
de l'Exposition universelle.
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La gare du
Palais en 1905, due à l'architecte Edmond Jamar.
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L'hôtel
provincial à la même époque.
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Le même endroit
en 2001. La gare inaugurée en 1905 se trouvait
là où circulent les camionnettes jaune et
orange.
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Une carte
colorisée de la gare du Palais, avec cachet
postal de 1909.
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L'entrée de la
gare souterraine au début des années 1980.
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Les quais de la
gare au début
du XXe siècle.
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Fin 2003.
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Au début du XXe
siècle.
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En août 2008.
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La gare du
Palais dans les années 1960.
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En avril 2013.
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Le site de la
gare du Palais vu de la place Saint-Lambert : un
bâtiment néogothique en 1960 et des
installations souterraines en 2008.
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L'intérieur de
la gare néogothique dans les années 1950.
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L'intérieur de
la gare souterraine
en 2008.
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En 1976.
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33 ans plus
tard.
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Sur le quai de
gare en mai 1976. Dans le fond, on distingue les
buildings du Cadran.
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En 1978. Les
buildings du cadran ont été démolis.
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Dans
le cadre de la folie destructrice qui sévit à l'époque, la
gare du Palais néogothique
disparaîtra dès 1979.
Milieu des
années 1970 : la gare du Palais de 1905 va
bientôt disparaître.
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2006 : la gare
est « enterrée » depuis plus de vingt ans, et le
site un interminable chantier.
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Mars 2008 : les travaux
d'aménagement des extensions du palais de
justice progressent rapidement, mais les
nouvelles constructions masquent désormais Pierreuse et
ses coteaux.
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SÉRIE
4 : la gare actuelle.
Depuis
le tout début des années 1980, la gare est donc
souterraine,
avec une partie des quais à ciel ouvert.
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Les travaux
d'aménagement de la gare souterraine en 1979.
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Le même endroit
en 2008.
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Rapidement,
la gare et ses accès, vu leur situation sous le niveau de
la voirie, souffrent de gros problèmes de vandalisme et
d'insécurité.
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Cette entrée
située au sommet de la rue Haute Sauvenière est
prévue, au début des années 1980, pour accéder à
la gare par une galerie commerciale souterraine
sous le Cadran.
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Les lieux,
vingt ans plus tard, sont dégradés et
n'inspirent plus la moindre confiance !
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L'entrée
du couloir souterrain est définitivement
condamnée dès 2007.
L'échafaudage,
sur la photo ci-dessus, dissimule l'église
Sainte-Croix, en attente d'une restauration
depuis des décennies.
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Voici, pour le plaisir, le contenu du carré
rouge à l'aube du XXe siècle.
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La galerie
souterraine au début des
années 1980, promise au commerce et devenue
rapidement un passage malfamé.
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Depuis le
12/12/2012, l'endroit est devenu un espace
événementiel et culturel nommé « Le
Cadran ».
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2006.
Même l'entrée principale de la gare du Palais, rue de
Bruxelles, offre un navrant spectacle. La station,
pourtant, est fréquentée par de nombreux navetteurs et
touristes, avec un trafic quotidien de plus de 3000
voyageurs.
En 2007-2008, la société
SNCB-Holding Patrimoine s'occuope de restaurer
les lieux. Pour réduire le risque de nouvelles
dégradations, des caméras sont installées pour
surveiller constamment les lieux.
Opération de nettoyage
des tags 
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L'entrée
principale de la gare souterraine en 2006,
indigne du centre-ville.
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L'endroit
rafraîchi en 2008.
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On a parlé un
temps d'une nouvelle gare pour 2010 !
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En fait, la
seule nouveauté depuis fin 2012, c'est le
bâtiment d'entrée du complexe événementiel
souterrain « Le Cadran ».
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SÉRIE
5 : la place Notger.
Jusqu'au
milieu du XIXe siècle (cf. première photo ci-dessous), la
butte où se trouve la rue
Saint-Pierre arrive tout près de la façade
occidentale de l'ancien palais des princes-évêques.
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Vers 1860
(au-delà de la butte et des immeubles de la rue
Saint-Pierre, on aperçoit le clocher de l'église
Saint-Servais).
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En 1974.
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Gravure de
Milheuser, 1649. La flèche indique la façade
occidentale du palais, à gauche de laquelle se
trouvait autrefois, sur la butte, la collégiale
Saint-Pierre.
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La collégiale
Saint-Pierre en 1735 (gravure de Remacle Le
Loup). Fondé au VIIIe siècle par l'évêque
Hubert, l'édifice a été démoli de 1811 à 1860.
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Cette photo
prise en 1982 permet de réaliser la différence
de niveau (quelque cinq mètres) entre la rue
Saint-Pierre et la place Saint-Lambert.
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La place Notger
et la rue de Bruxelles
en 2013.
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À l'emplacement de l'actuelle
place Notger, il n'existe autrefois aucune voie
charretière permettant d'accéder au
centre-ville. La rue Saint-Pierre (1a et b)
aboutit par une pente raide (1b) aux rues Neuve
(2) et Derrière le Palais (3). Seule une volée
d'escaliers, les degrés Saint-Pierre (1c),
descend vers la place Saint-Lambert.
C'est en 1841 qu'on décide le
principe d'ouvrir une voie entre la place
Saint-Lambert et la rue Neuve (future rue de
Bruxelles). Elle s'appellera la rue Notger (la
flèche), du nom du premier prince-évêque de
Liège à la fin du Xe siècle.
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Les
expropriations commencent en 1845 et entraînent la
démolition de l'ancienne église Saint-Clément et
Saint-Trond (4). La nouvelle voirie est percée en 1846. Vu
les différences de niveau, un pont est prévu pour qu'elle
puisse passer sous la rue Saint-Pierre.
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Le pont Notger.
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De nos jours
(photo de 2008), à deux pas de là, c'est la
passerelle de la Principauté qui enjambe la rue
de Bruxelles.
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Dessin du
palais de justice du côté de la place
Saint-Lambert. On y aperçoit le pont Notger, qui
ne disparaîtra qu'en 1860.
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En
1842, on projette de restaurer le palais de la place
Saint-Lambert, déjà destiné à la justice, pour y
transférer le siège du gouvernement provincial, établi
jusque-là dans l'ancien couvent des Bons Enfants.
L'incendie de ce couvent, en 1845, précipite les
événements.
Le projet de restauration du palais est soumis à un
concours que remporte l'architecte Jean-Charles Delsaux.
La caserne annexée au palais est rasée (cf. plan en haut de page), et la façade
occidentale est totalement remaniée de 1849 à 1853, avec
l'ajout d'un hôtel provincial dont le style néogothique
s'accorde parfaitement avec l'ensemble. La rue Notger est
élargie et rectifiée pour la rendre parallèle
à la nouvelle aile du palais.
La
façade du palais provincial à la fin du XIXe
siècle.
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Dans les années
1960.
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En
1862, les autorités communales décident de dégager
l'espace en face du palais provincial, pour y créer « un
lieu agréable de promenade et de rencontre ». Le
déblaiement d'une partie de la butte aura lieu en 1867,
mais il faudra attendre 1872 pour que le parc reçoive ses
décorations florales.
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La création du square
Notger en face du palais provincial. À
gauche : les immeubles de la rue
Saint-Pierre, au sommet de la butte en partie
enlevée. À droite : la rue Neuve
(future rue de Bruxelles).
Le même
endroit à la fin du XIXème siècle 
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À
gauche du square Notger, un escalier monumental relie la place
Saint-Lambert à la rue Saint-Pierre, qui mène
aux rues Saint-Hubert et Mont Saint-Martin, sur le
Publémont. À droite, la rue Saint-Pierre elle-même se
termine en aboutissant rue de Bruxelles, en face de la gare
du Palais.
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Le square
Notger et les degrés Saint-Pierre au début du
XXème siècle.
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Le square
Notger et la rue Saint-Pierre au début des
années 1950.
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Les degrés
Saint-Pierre en 1969.
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En 2000, avec
un mur de béton pour soutenir la rue
Saint-Pierre.
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En 1969.
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En 2003.
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Ces deux photos (qui
m'ont été fournies par Jean-Jacques EYEN)
montrent les degrés et la descente de la rue
Saint-Pierre juste avant les démolitions
entamées en 1974.

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Depuis 2009, cette
appellation a été rendue à une volée d'escaliers
qui relie la place Saint-Lambert à la rue de
l'Official (dans l'îlot Saint-Michel, près de la
passerelle de la Principauté qui enjambe la rue
de Bruxelles).
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Au début du XXe
siècle.
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Vers 1975.
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En 2013.
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Sur les deux photos qui
suivent, le rectangle rouge indique l'endroit
où se trouvaient le square Notger et les
degrés Saint-Pierre.
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En 2006 et une trentaine d'années
plus tôt 
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Cette photo de 1979 m'a
été prêtée par André DRÈZE, auteur de « Liège,
100 vues aériennes d'une ville millénaire ». Les
degrés Saint-Pierre et le square Notger ont
disparu (1). Un chantier absurde (2) envisage la
construction d'un bâtiment moderne qui cacherait
la façade du palais provincial. La place
Saint-Lambert et l'espace Tivoli, de 1977 à
1979, connaissent d'importantes fouilles
archéologiques (3)
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Autres
vues concernant le square Notger :
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Avant la gare
néogothique de 1905.
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Au début du XXe
siècle, avec la gare de 1905
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Après 1911,
date de l'installation dans le square de la
statue à gauche sur la photo.
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Un chantier et un peu
de verdure
en 2007.
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Le monument
modern'style ci-contre est une oeuvre du
statuaire liégeois Oscar Berchmans
(1869-1950), élève de Léon Mignon. Il est
dédié à Georges Montefiore-Levi (1832-1906),
ingénieur des mines de l'université de Liège,
industriel, homme politique et grand mécène.
La statue représente
la Patrie protégeant ses enfants. Elle en a
vu, cette belle Dame, « des amoureux qui se
bécotent sur les bancs
publics », comme le chantait Brassens !
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La belle Dame
s'en est allée dans le container des
encombrants, lors des incompréhensibles
destructions de la fin des années 1970.
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Lui
préférerait-on des « œuvres d'art » constituées
de détritus, dans un environnement de béton
(photo de
novembre 2008) ?
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Retrouvée dans
un dépôt et restaurée en 1995, la statue d'Oscar
Berchmans a été exposée dans la cour de l'hôtel
Somzé, en Féronstrée (échevinat de
l'Environnement).
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Depuis
août 2012, elle a été replacée à
proximité de son emplacement originel,
au sommet des degrés des Dentellières
qui relient la rue du Palais et la rue
Pierreuse 
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La gare du
Palais et le square Notger au début du XXe
siècle.
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Regards vers la
place Saint-Lambert dans les années 1950 et en
2007
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Le square
Notger au début des années 1970, avec son
célèbre magnolia.
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2008 : un
magnolia a été replanté dans le peu de
végétation qu'on a laissé devant la façade
occidentale du palais.
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SÉRIE
6 : la rue de Bruxelles.
La rue de Bruxelles et
la gare du Palais au début des années 1970.
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La
rue de Bruxelles,
où se situe l'entrée de la gare du Palais, relie la place
Saint-Lambert à la Place des Bons Enfants, dans le
quartier du Cadran. Elle est l'assemblage des anciennes
rues Notger, Neuve et Table de Pierre (cf. plan en
haut de page).
À
l'origine, c'est la muraille de Notger et ses dépendances
qui s'étirent à cet endroit, avec la Légia comme fossé.
Après le démantèlement au XIIIe siècle de ce tronçon de
rempart, s'établissent là des rangées d'habitations qui
vont peu à peu donner naissance à une voie nouvelle qu'on
appellera la rue Neuve.
C'est
en 1863 que la rue Neuve (qui ne l'est plus depuis
longtemps) est officiellement rebaptisée la rue de
Bruxelles. L'artère est rectifiée et élargie dans les
années 1870, lors de la création du chemin de fer de
ceinture. En 1877, elle absorbe la rue Table de Pierre
(dont l'appellation provenait d'une enseigne du XVIe
siècle).
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Le plan du
quartier à la fin des années 1960, avec le
cours de la Légia
(dessin d'Émile Jeuniaux).
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La gare du
Palais, le palais du gouverneur et le début de
la rue de Bruxelles en 1904.
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En février
2007, pendant les travaux d'extension du
palais de justice.
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La gare du
Palais et la rue de Bruxelles en 1904, en
direction du Cadran, avec le pont d'Arcole
(montré par la flèche rouge).
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En octobre
2006 (l'église Sainte-Croix est visible depuis
la destruction des immeubles de la rue de
Bruxelles dès l'extrême fin des années 1970).
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C'est
en 1871 que l'on construit une passerelle pour franchir
à pied la tranchée du chemin de fer, à l'emplacement de
l'ancienne rue Salamandre. Elle est officiellement
appelée la passerelle Saint-Servais, mais les Liégeois
prennent l'habitude de la nommer le pont d'Arcole (du
nom de la bataille, près de Vérone, où Napoléon
Bonaparte défait les Autrichiens en 1796).
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Le pont
d'Arcole en 1902.
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Sur
la photo ci-dessous (2009), le mur marqué 1 est situé à
l'emplacement de l'ancienne passerelle. La flèche
indique la tranchée du chemin de fer séparant la rue
Fond Saint-Servais (2) et la rue de Bruxelles (3). Au
point 4, une dalle recouvre les voies ferrées et a été
aménagée en parking :
Le pont
d'Arcole à la fin des années 1960, vu depuis la
rue Fond Saint-Servais. Il sera détruit en 1975.
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Le même endroit
en 2009, avec la collégiale Sainte-Croix visible
depuis qu'on a démoli les immeubles de la rue de
Bruxelles.
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La
rue de Bruxelles, du square Notger au Cadran :
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Le bâtiment central,
sur cette carte du début de XXe siècle, est
l'hôtel Notger.
À sa gauche : le
square du même nom et la descente de la rue
Saint-Pierre. À sa droite : la rue de
Bruxelles, avec, dans le fond, le quartier que
l'on appelle le Cadran.
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Sur cette photo
de 2008, le cercle rouge indique l'emplacement
de l'ancien hôtel Notger. L'endroit où se
trouvent les rangées de haies a été baptisé «
place Notger » en souvenir de l'ancien square,
et la flèche désigne le chantier de la
passerelle de la Principauté qui va bientôt
relier l'îlot Saint-Michel et la rue Fond
Saint-Servais.
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La rue de
Bruxelles dans le courant des années 1970. Aucun
des immeubles figurant sur ces deux photos ne
connaîtra la prochaine décennie.
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Proches d'une gare,
de nombreux rez-de-chaussée de la rue de
Bruxelles sont
des bars destinés à la prostitution (photo de
la fin des
années 1960).
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Les travaux
d'aménagement de la gare souterraine du Palais
àla fin des années 1970.
1. La gare
néogothique peu avant sa démolition /
2. Le chantier des voies ferrées
(mise à 4 voies) / 3. Les immeubles de
la rue de Bruxelles en attente de démolition
/ 4. Les immeubles du
Fond Saint-Servais aussi en attente de
démolition.
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La rue de
Bruxelles et l'entrée de la gare au début des
années 1980.
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La passerelle
de la Principauté en cours de construction
(photos de 2008).
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En 1982 déjà,
on avait commencé la construction d'un bâtiment
moderne au pied de la rue de Bruxelles. Le
chantier inutile a été abandonné après plusieurs
années, pour ne pas masquer la façade du palais
! Deux tours en béton, futures cages
d'ascenseurs, ont même été érigées, puis
détruites vers 1985.
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SÉRIE
7 : le Cadran et la place des Bons Enfants.
Au
sommet de la rue de Bruxelles, se trouve le lieu dit « le
Cadran ». L'origine de l'appellation est incertaine :
peut-être le souvenir d'un cadran solaire d'antan ?
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Le sommet de la
rue de Bruxelles en 1974, avec le carrefour du
Cadran qu'on va bientôt raser complètement. À
gauche (à la hauteur de l'auto qui descend),
s'ouvre la rue Sylvestre qui provient de la rue
Haute-Sauvenière. En face, on distingue la place
des Bons Enfants et la rue Léon Mignon. À
droite, commencent les rues de l'Académie et des
Anglais.
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En 2009. La
démolition des immeubles de la rue de Bruxelles
a dégagé la collégiale Sainte-Croix. La flèche
désigne approximativement l'emplacement du petit
building que surmonte une publicité
« Def » sur la photo précédente.
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La rue de
Bruxelles et la petite rue Sylvestre en 1974-75.
Cette dernière porte le nom (du latin
« silva », la forêt) d'un château
légendaire qui aurait existé là au début du
Moyen Âge, à l'orée des bois du Publémont.
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La
photo de gauche nous fait assister, à la
hauteur de la rue Sylvestre, aux démolitions
qui frappent le quartier à la fin des années
1970. À l'arrière-plan, derrière la grue, une
flèche indique le bâtiment qu'on retrouve
marqué sur la photo de droite (au-dessus de la
rue Haute-Sauvenière)
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Vue aérienne
d'André Drèze montrant le chantier (1) de la
mise à quatre voies de la gare souterraine de
Liège-Palais (1978-79). À remarquer aussi le
début des démolitions à l'angle de la rue de
l'Académie (2) et de la rue des Anglais.
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En 1980.
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En 1982.
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Au début des
années 1990.
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En 2000. Un
nouveau chantier bouleverse la configuration des
lieux. À remarquer le tunnel ferroviaire et la
rampe d'accès d'un parking souterrain.
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Le
Cadran, de nos jours, depuis 2002 (photo ©
Galère), est une esplanade essentiellement
destinée à la circulation des bus, doublée de
voies routières à grand trafic.
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Nous avons
malgré tout échappé au pire si l'on en croit ce
projet des années 1960, où l'autoroute urbaine
traverse la place Saint-Lambert et se prolonge
au pied de Pierreuse et des coteaux de la
Citadelle.
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Contiguë
au Cadran, la place des Bons Enfants tire son nom d'un
ancien couvent voué
à l'éducation des jeunes.
La présence de ce
couvent est attestée, près du Cadran et de la
rue Agimont, dès le milieu du XIIIe siècle.
Différents ordres religieux s'y sont succédés,
mais tous se sont consacrés à l'instruction
des enfants, bien que l'on ait parlé aussi
d'un hospice pour pauvres.
Lors des événements
révolutionnaires de la fin du XVIIIe siècle,
l'établissement est fermé et tranformé en
caserne. Sous les Régimes français puis
hollandais, on y installe des bureaux du
gouvernement provincial.
Un violent incendie
dévaste une partie des lieux en 1845. Les
bâtiments récupérables sont occupés par les
Filles de la Croix, qui ouvrent une maison de
refuge pour filles repenties et jeunes
déliquantes.
Ce qui reste de
l'ancien couvent finit par disparaître
progressivement à la fin du XIXe siècle, quand
l'aspect du quartier est profondément modifié
à la suite de l'aménagement du chemin de fer
de ceinture.
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La photo de
gauche montre la place des Bons Enfants en 1922.
Dans le fond : le tunnel ferroviaire sous la
colline de Pierreuse. Les immeubles soulignés
d'un trait rouge se retrouvent sur la vue de
droite, prise 56 ans plus tard.
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En 1999,
pendant le gigantesque chantier qui bouleverse
une fois de plus le Cadran et ses alentours.
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En 2009.
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La place des
Bons enfants en 1978, en regardant vers les rues
Saint-Séverin (à gauche) et Léon Mignon (à
droite).
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Vingt ans plus
tard. Les immeubles mis en évidence sur la photo
noir et blanc de gauche se trouvaient accolés au
rectangle rouge.
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La rue Léon
Mignon et la place des Bons Enfants dans la
première moitié des années 1970.
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Tous les
immeubles de la vue ci-contre ont disparu. Le
haut bâtiment central est l'école de mécanique
de la rue Léon Mignon.
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L'école de fine
mécanique et d'armurerie de la rue Léon Mignon
(carte postée en 1907).
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Le même endroit
en 2003.
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Il
subsiste, au Cadran, plusieurs parcelles de terrain non
occupées, friches urbaines qui font l'objet de projets
immobiliers...
SÉRIE
8 : la rue de l'Académie.
Cette
artère est percée en 1881 pour offrir au quartier une voie
carrossable plus large et moins pentue que la rue
Hocheporte, jusque-là fort fréquentée en dépit de son
accès malaisé. Elle reçoit son nom en 1886 quand il est
décidé d'y établir prochainement les nouveaux locaux du
musée et de l'académie des Beaux-Arts de Liège (voir la
série 10 consacrée à la rue des Anglais).
La
flèche ajoutée à ce plan des années 1960 indique les
bâtiments de l'académie des Beaux-Arts, dans les terrains
situés entre la rue de l'Académie et celle des
Anglais :

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La rue de
l'Académie au début du XXe siècle, avec l'entrée
du musée des Beaux-Arts. Tout ce côté de la rue
a disparu à la charnière des années 1970 et 80,
en vue de la construction d'une autoroute
urbaine.
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Le site
équivalent de nos jours (photo de 2013),
photographié depuis la gare des bus de
Hocheporte. Dans le fond : l'académie des
Beaux-Arts vue par l'arrière, la façade
principale donnant sur la rue des Anglais.
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L'angle de la
rue de l'Académie (à gauche) et de la rue des
Anglais (à droite), au début du XXe siècle. Le
Cadran est à cette époque le paradis des
piétons.
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L'immeuble mis
en évidence sur la carte postale ci-contre, nous
le retrouvons sur la droite de cette photo prise
vers 1977-78. Le building central en cours de
démolition est celui qu'encadrent les rectangles
rouges sur les deux vues suivantes.
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En 1974 depuis
Pierreuse et en 1976 depuis un quai de la gare
du Palais.
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Les démolitions
rue de l'Académie dès 1978-79.
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Le site de la
rue de l'Académie en 2013.
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La rue de
l'Académie en 1961. L'immeuble à tourelle est à
l'angle de la rue Agimont.
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En 2009 !
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En 2006.
Le tunnel
routier mène, sous le carrefour Hocheporte, à
la rue Louis Fraigneux.
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Dans l'autre
sens, en contrebas de la gare des bus de
Hocheporte, le côté rescapé de la rue de
l'Académie.
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SÉRIE
9 : Hocheporte.
Il
s'agit de l'appellation d'une ancienne porte fortifiée
dont l'existence remonterait au début du XIIIe siècle. En
ce temps-là, on trouve la graphie
« Hacarporte », et Théodore Gobert pense que
Hacar est le patronyme d'un propriétaire local, riverain
de l'ouvrage défensif.
Ce plan de 1740
présente l'orthographe
« Hochaporte »:
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La flèche
désigne la porte fortifiée, dans le rempart qui
descend de Sainte-Walburge. Le pointillé est la
rue Hocheporte, dont une partie se situe à
l'extérieur des fortifications.
1 : le bastion du
Saint-Esprit, au sommet de l'actuelle rue
Mississipi / 2 : le couvent des
Jésuites anglais (actuels bâtiments de la Région
wallonne) / 3 : Le couvent
Sainte-Claire (emplacement de l'actuelle
académie des Beaux-Arts) / 4 :
l'hospice des orphelins de Saint-Éloi (actuelle
école communale).
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Les ruines de
la porte fortifiée et du corps de garde dans la
seconde moitié du XIXe siècle. L'immeuble à la
tour carrée, sur la droite, existe toujours.
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La rue
Hocheporte est de nos jours coupée en deux par
un réseau de voies rapides. Le cercle indique la
tour carrée dont il est question ci-contre.
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La
porte que l'on voit en ruines sur la première des deux
vues ci-dessus n'est pas l'ouvrage primitif, bien plus
monumental, qui a été démoli en 1821 sous le régime
hollandais (ses matériaux ont servi au réaménagement de la
citadelle de Sainte-Walburge). Cette simple voûte en
briques a été réédifiée en 1824, pour disparaître
complètement en 1886.
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Vers 1880, les
rues de l'Académie et Louis Fraigneux n'existent
pas. C'est à la hauteur des escaliers de la rue
des Remparts que la rue Hocheporte reçoit la
voie qui descend de Saint-Walburge.
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Le même endroit
vers 1960. À droite, une station-service et la
rue Louis Fraigneux ouverte depuis 1940.
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En 2013.
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1922. Ancienne
auberge du XVIIe siècle, la maison Magnery porte
le nom de la famille propriétaire, négociants en
grains.
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Le même endroit
en 2009.
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La maison
Magnery après septembre 1944 (les dégâts aux
alentours sont dus à une explosion provoquée par
les soldats allemands en fuite).
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Le site «
Magnery » lors des grands chamboulements de
1979. Des voies rapides vont bientôt relier le
Cadran et Fontainebleau (Sainte-Marguerite).
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La rue de
l'Académie vue depuis le carrefour Hocheporte,
après les destructions de 1944.
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Début des
années 1980 (photo de Willi
Dorren) : tout un côté de la rue de
l'Académie et du carrefour de Hocheporte a été
rasé en vue de l'aménagement routier du
quartier.
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Le carrefour
Hocheporte au début des années 1970. Le bâtiment
désigné par la flèche est une école communale
construite un siècle plus tôt.
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En 1979.
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En 1983, avec
le creusement du tunnel routier vers
Fontainebleau, que recouvrira une gare des
bus.
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La même vue en
2013, avec la gare des bus et le complexe
immobilier « Les jardins de
l'Académie » (dans le rectangle).
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L'école communale
Hocheporte en 2004, abandonnée depuis juin 2000
(photo de François Schreuer).
En 2002, la société
Progerim de Wemmel achète l'ancienne école
Hocheporte et les terrains s'étendant en contrebas
jusqu'à l'académie des Beaux-Arts. Selon les plans
de l'architecte Claude Strebelle (le concepteur de
la nouvelle place Saint-Lambert), elle va ériger à
cet endroit un complexe immobilier de standing
(appartements et bureaux), avec vue exceptionnelle
sur le centre-ville. L'ensemble, composé de trois
immeubles et d'un parc privé, a été baptisé
« Les jardins de l'Académie ».
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La façade de
l'ancienne école communale Hocheporte (photo de
2006) a été conservée et intégrée dans l'un des
immeubles du complexe immobilier.
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Les deux autres
immeubles (photo de 2006) ont été construits le
long des nouvelles voiries qui composent la rue
de l'Académie new-look.
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SÉRIE
10 : la rue des Anglais.
Cette
rue mène du Cadran à la place Hocheporte et à la montagne
Sainte-Walburge.
Elle
doit son nom à un couvent de jésuites anglais établi sur
le coteau de Favechamps. C'est au début du XVIIe siècle
que ces religieux viennent s'installer là après avoir fui
les persécutions anglicanes ; ils y fondent un collège
destiné à la jeunesse anglaise qui préfère s'exiler pour
profiter d'une instruction catholique.
À
la fin du XVIIIe siècle, à la suite des troubles révolutionnaires, les
lieux sont transformés en caserne, puis subissent diverses
affectations avant de devenir, en 1880, un hôpital créé
initialement pour les indigents que soignent les Soeurs de
Saint-Augustin.
L'hôpital
des Anglais ferme en 1984. Le CPAS de Liège met le bien en
vente, car il ne peut s'en occuper. Les bâtiments se
dégradent, abandonnés au vol et au vandalisme. Acquis
par la Région wallonne dans l'intention d'y installer un
siège décentralisé de son ministère, le complexe est
restauré de 1997 à 1999.
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L'hôpital des
Anglais en 1885, vu du bas de la rue du même
nom.
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Le même
bâtiment en 2006, vu de la montagne
Sainte-Walburge et abritant des bureaux de la
Région wallonne.
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Autrefois,
il existait, au pied de l'actuelle rue des Anglais, du
côté du Cadran et de la rue Fond Saint-Servais, un couvent
dédié à Sainte-Claire :
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Dessin de 1880,
pendant les travaux d'élargissement de la rue de
Bruxelles. La flèche indique l'ancien couvent
des Jésuites anglais ; la croix désigne la
chapelle du couvent Sainte-Claire.
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Le même
endroit, avec la rue des Anglais, en 2009.
L'ancien couvent jésuite, après avoir été un
hôpital, est devenu un siège administratif de la
Région wallonne ; le couvent Sainte-Claire a été
remplacé, dès 1895, par l'académie des
Beaux-Arts de la ville de Liège.
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La petite place
Sainte-Claire, du côté de Cadran, vers 1885. À
gauche, le mur du couvent ; dans le fond, l'avrô
(passage surmonté d'une construction) permettait
d'accéder à la rue des Anglais.
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Le même endroit
de nos jours
(photo de 2006).
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